Les effets de l’hypnose ne sont pas purement subjectifs. L’imagerie cérébrale a révélé que cette pratique modifiait l’activité du cerveau.
Pierre Rainville, chercheur de l’Université de Montréal, a été le premier à réaliser des expériences dans ce domaine en 1997. Il a analysé l’activité du cerveau d’une vingtaine de sujets hypnotisés qu’il avait soumis à un stimulus douloureux (en maintenant une de leurs mains dans de l’eau à 47°C). Cette expérience, répétée avec de nombreux individus, l’a amené à conclure que l’hypnose pouvait agir sur deux aspects distincts de la douleur – sensoriel (cela fait mal) et émotionnel (cela inquiète) – et à constater que ces deux composantes de la souffrance provoquaient des réponses neurologiques différentes.
Différentes zones cérébrales affectées
Le chercheur canadien a par ailleurs constaté que l’hypnose agissait sur plusieurs zones du cerveau. Elle augmentait notamment l’activation dans le cortex cingulaire antérieur (une aire du cerveau qui intervient dans l’attention et dans le contrôle du mouvement au cours d’une tâche cognitive) et du thalamus (une structure par laquelle transite l’information douloureuse). Par ailleurs, elle diminuait l’activité de structures (présentes dans les lobes pariétaux et le tronc cérébral) liées à l’établissement de distinctions entre le corps et l’environnement extérieur.
Depuis, de très nombreuses études de ce genre ont été réalisées, notamment à l’Université de Genève. Toutes confirment, images cérébrales à l’appui, que l’hypnose modifie bien la perception de la douleur.
Article paru sur www.Planetsante.ch
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